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L’église Notre-Dame-des-Miracles : un modèle de baroque franciscain

Vue exterieure de l'église Notre Dame des Miracles

Au cœur de la Vallée de la Roya, découvrez un joyau baroque serti dans la montagne !

Explorons en détail

La façade

L’église borde la galerie Nord du cloître. Sa façade de style jésuite, ouverte à l’ouest, est précédée d’un porche à 3 arcades en plein cintre, surmonté d’une balustrade. En partie haute, la façade est percée d’une baie en forme de lyre dominée par un fronton encadré de pots à feu et posé sur deux pilastres composites. Les rampants arrondis, terminés par des motifs en forme de candélabres, correspondent aux chapelles latérales.
Une représentation peinte de l’Assomption domine la façade et souligne la place réaffirmée du culte marial dans le contexte de la Contre-Réforme.
 

Façade de l'Eglise Notre Dame des Miracles
Façade de l'Eglise Notre Dame des Miracles

David Bordes - Centre des monuments nationaux

L'interieur

L’église est constituée d’un nef unique voûtée en plein cintre et dotée de fenêtres en partie haute, au-dessus de chacune des deux travées. 

Les chapelles latérales, couvertes d’arcs, sont séparées par de larges pilastres rehaussés de faux marbres peints.

La nef est séparée du chœur des frères par un grand retable en noyer, occupant toute la hauteur de l’édifice. 

La chaire est située au sud, entre les 2 travées, en position centrale selon les préconisations du concile de Trente. On y accède depuis l’étage de la galerie du cloître, lequel adopte la forme d’une loggia.

 

 

Intérieur de l'église Notre Dame des Miracles
La nef de l'église Notre Dame des Miracles

Jean-Pierre De Bernardi

La renaissance des décors

La restauration de l’intérieur de l’église, réalisée en 2020 et 2021, a révélé la richesse et la succession de différents programmes ornementaux, depuis la seconde moitié du XVIIe siècle jusqu’au XXe siècle. 

L’état actuel de l’édifice associe donc des témoignages de chaque époque, dans un état qui n’a donc jamais existé auparavant sous cette forme. 

Ce parti pris, appuyé sur des principes déontologiques et nourri de compromis, permet d’évoquer l’évolution des programmes ornementaux depuis le style baroque jusqu’à la volonté d’un retour à la sobriété franciscaine. 

Il est néanmoins très délicat de restituer l’état initial de l’ornementation de l’église, les témoignages anciens les plus tangibles n’étant pas antérieurs au XVIIIe siècle.

La voûte et les murs ont été peints dans des tonalités de vert, d’ocre jaune et d’ocre brun. Le soubassement des murs a été peint dans une teinte bleu sombre, probablement afin de dissimuler les altérations liées à l’humidité et au froid.

Médaillon surmontant la porte de l'église Notre-Dame-des-Miracles
Médaillon surmontant la porte de l'église Notre-Dame-des-Miracles

© Michel Graniou - Centre des monuments nationaux

Le choeur et les stalles

Au sol de la nef mais aussi au centre du chœur, des pierres tombales indiquent les sépultures sous-jacentes, abritées dans des niches voûtées.

Face à l’autel, la plus grande d’entre elles rappelle que les églises des monastères et des couvents accueillaient bien souvent les tombes des bienfaiteurs et des personnages de haut rang. 

Ici, D. Ottavio Corvesy Lascaris, Comte de Gorbio, en constitue une parfaite illustration.  

Dissimulé derrière le magnifique retable du maître-autel se trouve le chœur des frères, qui donne accès à la salle de pénitence puis à la sacristie. 

L’ensemble est accessible en visite libre ou commentée.

Le choeur et les stalles en noyer de l'église Notre-Dame-des-Miracles
Le choeur et les stalles en noyer de l'église Notre-Dame-des-Miracles

© Max Tomasinelli

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